vendredi 13 février 2009

Tunisie - La crise frappe l'off shore : Menace sur 30 mille emplois


Malheureusement, la crise s’installe provisoirement dans l’off shore et l’emploi en Tunisie vit une dure période. La centrale patronale, l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, l’a affirmé, dans un communiqué rendu public en décembre 2008.

La Tunisie étant premier partenaire économique, est en train de voir une quantité importante d’entreprises off shore en Europe et dans le monde, affectées par la crise économique.

Ces entreprises off shore opèrent dans les secteurs des composants automobile, textile, habillement, cuir, chaussures, et agroalimentaire. Ces entreprises emploient plus de 30.000 personnes dont 10 mille permanents et plus de 20 mille contractuels.


Entre temps, beaucoup de postes vacants sont encore à découvrir sur le site d' emploi en Tunisie régulièrement mis à jour avec de nouvelles offres de travail.

Parmi ces entreprises en difficulté, 22 exercent dans les industries électriques et électroniques, 6 dans les composants automobiles, 5 dans le textile habillement, 3 dans la transformation du plastique et 1 dans la filière mécanique.

Le bureau exécutif de l’UTICA (Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat) explique que les difficultés rencontrées sont dues au recul de la consommation sur le marché européen : comme par exemple des annulations de commandes, ou des baisses d’activité.

Face à ces difficultés, les entreprises affectées par la crise ont décidé entre autres de réduire l’horaire de travail par semaine (de 10 à 5 heures), et ce entre un mois et deux mois, de résilier environ 2.500 contrats de travail à durée déterminée, d’en suspendre 1.238 et de ne pas en renouveler plus d’une centaine.

D’autres mesures ont été prises : la mise en chômage technique, durant plusieurs jours, le mois de décembre 2008, de quelque 700 ouvriers, le licenciement de 293 ouvriers et la mise en chômage technique de 270 autres.

Quant à la fermeture des entreprises off shore, seulement deux entreprises sont concernées.

Les autorités étudient actuellement la possibilité d’assister les entreprises off shore en difficulté et de leur créer un fonds spécial pour leur venir en aide.

Il s’agit, également, de les faire bénéficier d’une prise en charge totale ou partielle par l’Etat des cotisations patronales à la sécurité sociale pendant la période de crise, d’instituer des sessions de formation pour les agents des entreprises en difficulté, de prolonger la durée des stages d’initiation à la vie professionnelle (SIVP).

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